"La poésie est le plus joli nom qu'on donne à la vie"
Jacques Prévert
« Aller de bizingue » en Suisse, « Dallasser » au Sénégal, « Mouiller la barbe » en Côte d’Ivoire, « Parler à travers son chapeau » au Québec ou encore « Après moi les mouches » en Belgique, chaque pays a ses expressions !
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La France aussi regorge d’expressions imagées qui permettent de mieux comprendre les situations de tous les jours.
Même s’il ne faut pas tout « prendre au pied de la lettre », au risque de « tomber dans les pommes », l’idée est venue de m’en inspirer et m’en amuser.
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Ce travail non exhaustif, est parti d’une démarche « écoresponsable » où l’utilisation des matériaux abandonnés, promis au rebut m’a permis de tordre quelques expressions pour aboutir à des œuvres constituées de bois flotté, fil de fer, anciennes pendules, pièces de monnaie, cuillère en argent, mètre ruban, cordes de guitare usagées….
J’ai sûrement « une araignée au plafond », c’est peut-être pour cette raison que tout « ça ne tient qu’à un fil » !
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ça ne tient qu' à un fil

Expression dont l’origine remonte à l’Antiquité.
Elle fait référence aux Parques ; des divinités maîtresses de la destinée humaine. Appelées les Tria Fata «Trois destinées», ces trois sœurs ont droit de naissance et de mort sur les mortels. La plus jeune, Clotho la «Fileuse», apparait en tenant un fil qui représente les destinées humaines. La deuxième, Lachésis le «Sort», est chargée de placer le fil sur le fuseau. Enfin, l’aînée, Atropos l’«Inévitable», a le rôle de couper impitoyablement le fil de la vie quand bon lui semble.
Au fur et à mesure
Au même rythme que, en même temps et proportionnellement, petit à petit,
à mesure que le temps passe.
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L’expression « au fur » date du 16ème siècle, elle avait la même signification que « dans la même proportion que ».
Elle est restée dans la langue courante, mais son sens s’est perdu au fil du temps.
Pour se faire comprendre, les personnes la citant ont créé un pléonasme.

Le temps prend son temps
Création en hommage à Marie LAFORÊT disparue en novembre 2019.
En 1966, elle avait interprété la chanson "Prenons le temps"
"Le temps prend son temps, Vois-tu, le temps a tout son temps..."
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à mots couverts
En termes voilés...
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Expression dont les origines remontent au 17ème siècle où le verbe couvrir prend le sens de dissimuler, cacher.
Les mots couverts exprimés dans ce dicton cherchent à décrire celui qui veut cacher ses intentions ou dissimuler une réalité qui risque de choquer.
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Coincer la bulle
Rester à ne rien faire.
Cette expression date du 20ème siècle et sa formule est empruntée au jargon militaire. Les artilleurs utilisaient un niveau à bulle pour s'assurer du bon positionnement horizontal de leurs canons. Une fois la position confirmée par la bulle coincée entre les deux repères du niveau, les artilleurs attendaient de nouvelles instructions et cela pouvait être long.
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Le poids des mots...
« Les artistes ont en commun une manière audacieuse et ouverte d’envisager la création.»
« Les mots sont accompagnés de regards, de silences, de secrets, d’affects et de ressentis, d’émotions qui vont modifier les poids. Car s’il n’existe aucune mesure-étalon déposée pour connaître ces poids, on peut identifier certaines constantes qui vont se retrouver sur les plateaux de la balance. » Claire EUGENE Le poids des mots - Article de la revue Contraste Enfance et handicap 2007/2 N° 27​
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Faire une touche !
Séduire, attirer l'attention de quelqu'un.
Cette expression date du 20ème siècle, elle fait référence à la pratique de la pêche.
Lorsqu'un pêcheur fait une touche c'est qu'un poisson mord à l'hameçon.
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Pour des clous !
Pour rien !
L'expression existe depuis la fin du 19ème siècle. Le clou était à l’époque un objet usuel à la valeur marchande quasi nulle.
D’autres expressions comme "travailler pour des clous" ou encore "gagner des clous", montrent cette valeur nulle.
Tableau sculpté en Hommage aux professionnels du spectacle et théâtres, désespérés suite aux annonces d’après le confinement de 2020. Les salles de spectacles resteront fermées, bien que tout fut mis en œuvre, en termes de prévention et sécurité face à la COVID.
Finalement le spectacle n’aura pas lieu !
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Ressources humaines
La fonction Ressources Humaines a pour mission de faire en sorte que l’organisation dispose du personnel nécessaire à son fonctionnement et que ce personnel s’épanouisse et fasse de son mieux pour améliorer la performance de l’organisation.
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Tiré à quatre épingles
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Cette expression, fait référence à l’élégance d’une personne.
Autrefois, on disait d’une personne bien habillée qu’elle était «bien tirée » car ses habits parfaitement ajustés ne faisaient que peu de plis.
Au 15ème siècle la référence aux « épingles » apparaît. L’épingle étant le surnom de l’argent que les femmes économisaient sur leurs courses domestiques.
Ainsi, elles pouvaient s’acheter de beaux vêtements pour être gracieuses et élégantes.
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Cousu de fil blanc !
Dont on peut facilement prévoir la fin.
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L'image sert à désigner la prévisibilité d'une action.
Cette expression est dérivée du langage des couturières qui sont censées faire des coutures solides et invisibles.
Or si le fil choisi est blanc, on ne verra que lui sur un tissu de couleur !
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Au cours de la Seconde Guerre mondiale, entrer en Résistance est une action clandestine menée en France et en Europe contre les armées allemandes d'occupation. Entrer en résistance est la volonté ferme de ne pas se soumettre à quelqu'un, de ne pas céder à ses volontés, à son emprise, son influence.
C’est avoir cette force morale qui consiste à faire contrepoids aux difficultés, aux épreuves de la vie.
Entrer en résistance

A la bonne franquette
Simplement, sans complications, sans chichi !
L’origine de cette expression nous replonge au milieu du 17e siècle.
À cette époque, « les précieux sont rois et les mondanités sont reines ». Beau langage et bonnes manières fleurissent dans les salons et hôtels particuliers. On se distingue par son raffinement, sa subtilité, sa vision de l’amour idéal…frisant parfois la grandiloquence et le ridicule !!! (Molière Les Précieuses ridicules). Ainsi deux expressions s’opposent : « A la française » ; avec beaucoup d'obligeance et d'arrangement et « A la franquette » ; formule normande et picarde tirée du mot franc qui signifie « franchement, tout bonnement ». Deux siècles plus tard, l'expression agrémentée de l'adjectif « bonne » prendra un nouveau sens pour celui de « manières franches et simples ».
Et c'est au 20e siècle, que cette formule accueillera le sens que nous lui connaissons aujourd'hui, à savoir: « Façon d'agir simple, sans embarras et sans cérémonie.»
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Prendre la clé des champs
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L’expression date du 14ème siècle. Elle s’appliquait aux prisonniers à qui l’on rendait la liberté.
Ainsi, il ne faut pas entendre l’expression comme l’action de donner une clé qui permettraitd’ouvrir l’enclos d’un champ mais, celle qui permet de quitter le lieu dans lequel on est enfermé afin de goûter à la liberté des grands espaces.
La plupart des expressions françaises qui expriment ce besoin de quitter les contraintes qui nous retiennent, ont puisé dans le champ lexical du voyage vers des espaces sans frontières, «Prendre le large » « Mettre les voiles », « Jouer la fille de l’air »…
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Une araignée au plafond !
Avoir un côté farfelu, un comportement un peu fou
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L’expression date du milieu du 19ème siècle. Elle est utilisée par les prostituées parisiennes.
Métaphore, dont le plafond indique le haut de la boîte crânienne, où il y a l'araignée, qui vit généralement dans des endroits négligés et qui véhicule une image de délabrement…
Si l'on évoque une araignée dans un crâne, c'est pour dire que la personne dont on parle est un peu dérangée.
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Drôles de zèbres !
Tout individu qui amuse la galerie par ses plaisanteries !
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Le terme de Zèbre provient de l’expression « Drôle de zèbres », utilisée par Jeanne Siaud-Facchin dans son ouvrage Trop intelligent pour être heureux ? L’adulte surdoué - Edition Odile JACOB 2008.
L'expression constitue une métaphore permettant de mettre l'accent sur la singularité d'un individu par rapport à la norme sociale à laquelle il s'oppose. La métaphore du zèbre est ici intéressante puisque l'animal fait partie de la famille des équidés, mais il se différencie des chevaux et des ânes par son pelage original.
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Courir sur le haricot !
Casser les pieds !
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L'expression est employée depuis le 16ème siècle.
"Courir quelqu’un" était alors une expression populaire pour signifier importuner.
Au 19ème siècle, "haricoter" fait son apparition pour désigner une personne mesquine en affaire, qui négocie sur des détails insignifiants, et qui nous enquiquine. A début du 20ème siècle les haricots signifient les orteils.
Dès lors, quand on nous court sur les haricots, on nous casse les pieds. En Allemagne, on dit "il me marche sur le biscuit", en Algérie "il me fait monter le gaz à la tête" tandis qu’en Argentine on dit "hinchar las pelotas" ; « Il me gonfle les ballons ».
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Jouer la fille de l' air
S’évader, s’enfuir
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La Fille de l’air, féérie en 3 actes de COGNIARD et RAYMOND, est jouée aux Folies Dramatiques le 3 Août 1837.
Une loi fatale, inscrite au livre des Destins veut que la fille du Roi des Génies, parvenue à l’âge adulte, descende sur la terre pour y passer une année d’épreuve. Ce temps expiré, elle doit retourner dans le royaume des airs, à moins qu’un mortel n’ait su s’emparer de son cœur.
Dans la féérie des frères COGNIARD et RAYMOND, Azurine pour s’être montrée trop sensible aux soupirs d’un villageois nommé Rutland, voit ses ailes tomber et est condamnée à achever sa vie sur terre.
Le 21 décembre de la même année, Honoré et Michel DELAPORTE, donnent un vaudeville intitulé : La Fille de l’air dans son ménage. La pauvre Azurine y fait fort mauvais ménage avec Rutland et grâce à un talisman, retrouvé par son compagnon aérien Aquilonnet, elle finit par récupérer ses ailes et remonter dans les airs.
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Mettre en boîte
Se moquer
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Rien à voir avec le fait d’entrer un samedi soir dans la discothèque du coin !
A la fin du 19ème siècle, on utilisait le verbe « emboîter » pour siffler quelqu’un, notamment au théâtre.
Les comédiens craignaient beaucoup cet emboîtage ! « Mettre en boîte » apparue en 1910, est une métaphore pour parler d’une personne qui ne peut ni répliquer, ni se tirer d’affaire face à un individu qui se moquerait d’elle…
Contrairement aux expressions « Mener en bateau » et « Faire marcher » qui évoquent le mouvement, « Mettre en boîte » suggère un état d’immobilité. En effet, si une personne est mise en boîte, elle est figée, ne peut pas bouger.
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Chaque pot a son couvercle !
Il existe pour chacun une âme sœur
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Au 17ème siècle, existait l'expression Il n'est pas si méchant pot qui ne trouve son couvercle.
Elle signifiait que l'on pouvait trouver un mari même à une jeune femme laide... Charmant !
Mais l'idée de complémentarité est bien plus ancienne : on la trouve notamment dans le discours d'Aristophane, du Banquet, de Platon.
A l'origine, les êtres humains, qui étaient ronds, étaient constitués de quatre bras, de quatre jambes, de deux visages.
Puis Zeus les sépara... Depuis ce jour, chaque moitié cherche son autre moitié et leur amour naît de ce désir de ne faire qu'un.
Avec Chaque pot a son couvercle, l'image, plus prosaïque, reste la même : comme deux éléments d'un même ustensile s'emboîtent parfaitement, les personnes qui sont complémentaires trouvent l'amour.
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à cor et à cri
A grand bruit ...
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Cor vient du latin cornu, « corne », il a d’abord désigné la ramification des bois du cerf.
Puis il est devenu l’instrument à vent, formé à l’origine d’une corne évidée, percée et servant à émettre des signaux, des appels.
Utilisé à la chasse, le cor est entré dans l’expression « chasser à cor et à cri », avec le son du cor et le cri des chiens !
Enfin, l’expression « à cor et à cri » est sortie de son contexte et s’emploie désormais pour dire que l’on réclame, que l’on demande quelque chose à grand bruit, en insistant.
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Se tenir à carreau

Rester sur ses gardes, rester discret, passer inaperçu
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Il existe plusieurs explications à cette expression française.
Les carreaux étaient le nom des flèches dont on se servait pour tirer à l'arbalète. Pour l'arbalétrier, il fallait être vigilant, se tenir prêt en restant discret, "se tenir à carreau".
L'expression viendrait également d'un jeu de cartes et d'un dicton disant "qui se garde à carreau n'est jamais capot", celui qui surveille ne perd jamais.
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Une piqûre de rappel
Evénement, rappelant à quelqu’un ce qu’il doit faire ou cesser de faire.
Cette expression est tirée des vaccins pour lesquels une dose de rappel est souvent nécessaire afin de rappeler au corps de lutter contre le virus.
L’expression peut s’utiliser au sens propre : pour faire une piqûre de rappel d’un vaccin ou au sens figuré quand on veut se rappeler de quelque chose.

Prends en de la graine
Prendre en exemple, En tirer un enseignement
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L’expression remonte au 20ème siècle. Lorsqu'une graine est correctement arrosée, elle produit la fleur ou le fruit attendu. C’est de là que l’expression "en prendre de la graine" a pris le sens de : en tirer un enseignement.
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Passer entre les mailles du filet
Expression utilisée depuis le début du 20ème siècle, c'est dans le vocabulaire de la pêche qu'elle puise ses origines.
Le filet est par définition un ouvrage fait de mailles servant à attraper les poissons, à les capturer.
Au sens figuré, l'expression signifie donc échapper à quelque chose, ne pas se faire prendre.
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Être au bout du rouleau
Être épuisé, fatigué, sans énergie ni ressort...
Aux 14 et 15ème siècles, on disait "être au bout de son rollet". L'origine de l'expression remonte à loin, voire très loin.
A la fin du 17ème siècle, quelqu'un qui était "au bout de son rollet", ne savait plus quoi dire , plus quoi faire , plus quoi répondre, ne trouvait plus de quoi vivre. Puis le rollet a laissé la place au rouleau. Autrefois, les livres étaient constitués de feuilles collées bout à bout, écrites sur une face, enroulées et entourées avec un parchemin. Ils formaient ainsi un rouleau. Et le rouleau est devenu rôle. Il fut utilisé jusqu'à la fin du 17ème siècle. C'est sous ce nom qu'on appelait les registres administratifs et de ce nom également que vient l'expression "à tour de rôle" (ça c'est une autre histoire.) Le texte des acteurs médiévaux d'une pièce de théâtre était écrit sur un rôle. Ce qui explique aujourd'hui qu'un acteur joue un rôle. Au 19ème siècle, l'expression est détachée de l'origine théâtrale et "à bout de ressources" est conservée, d'autant que les ressources financières sont alors matérialisées par des rouleaux de pièces. "Être au bout de son rouleau" signifie alors ne plus avoir de ressource.
Enfin, à la fin du 19ème siècle les cylindres (rouleaux) des phonographes produisent des sons de plus en plus déformés au fur et à mesure que le ressort du mécanisme arrive en bout de course, donnant l'impression de peiner et de ne plus en pouvoir.
L'expression prend alors le sens, d'être fatigué, épuisé, sans ressort, sans énergie.
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Mener tambour battant
Action menée avec détermination et énergie.
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Locution du 17ème siècle dont les origines sont militaires.
Le tambour a un double sens : instrument de musique et soldat chargé de transmettre les commandements et rythmer la cadence.
Pendant les défilés, les tambours sont en tête de colonne, à l'exception de deux placés à l’arrière pour stimuler les plus lents.
De fait, l‘expression française "mener tambour battant" évoque le son donné par les tambours lors d’une charge.
Elle désigne toute action menée avec détermination.
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Marquer d'une pierre blanche
Se souvenir pendant longtemps, d'un événement important .
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Depuis toujours, les pierres blanches et noires ont des rôles particuliers. Le noir, c'est l'ombre, le malheur, la négation. Le blanc, c'est l'éclat, la lumière, le bonheur.
Dans l'antiquité, les membres d'un jury disposaient de deux cailloux, un blanc et un noir pour prononcer la sentence. Noir le prévenu est coupable. Blanc il est innocent !
A la même période, le caillou blanc, gravé au nom de l'invité, servait de carton d'invitation pour les banquets
Sous l'Empire, la participation au service militaire pouvait être volontaire ou tirée au sort. Le futur soldat plongeait la main dans un sac rempli de cailloux noirs et blancs : Noir il partait au combat, Blanc il restait !
Dans la philosophie tibétaine, les cailloux blancs marquent les pensées positives et les cailloux noirs les pensées négatives.
Depuis, on utilise cette expression lorsque l'on souhaite figurer que l'on se souviendra longtemps d'un événement important à nos yeux.
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Montrer de quel bois on se chauffe
Sorte de menace pour montrer ce dont on est capable, en termes de défense.
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Au 16ème siècle, cette expression signifiait tout simplement « en connaître la nature, le caractère, les moeurs, la vie ».
A partir du 17ème siècle, l’expression cherche à montrer quel homme je suis et inclut l’idée de menace. Ce glissement de signification est sans doute suggéré par l’image de la bûche qui pourra se transformer en arme, quand le verbe se chauffer est connoté du feu de la colère.
A la fin du 20ème siècle, cette expression en a engendré d’autres comme « ça va chauffer »
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En deux temps
trois mouvements
Très vite, en deux coups de cuillère à pot...
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Encore une expression issue du jargon militaire.
Un soldat présentait ou mettait son arme au repos en deux temps : du pied à la ceinture, puis sur l'épaule.
C'est de ce mouvement que nous vient l'expression "en deux temps".
Quant aux "trois mouvements" c'est une forme d'exagération ajoutée aux "deux temps" à la fin du 19ème siècle.

Avoir une idée derrière la tête
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Expression française de la première moitié du 20ème siècle, elle se base sur une métaphore topographique de l’esprit où le devant correspond à une conscience claire, à la raison, alors que le derrière est tout ce qui échappe au contrôle, c'est en quelque sorte le subconscient, c’est-à-dire tout ce qui est caché et inavouable.
L’idée cachée derrière la tête ne fait pas allusion à quelque chose de mauvais, mais à une idée secrète qui va exprimer la détermination dont une personne va faire preuve.
​Tout ce qui se passe devant est dévoilé et tout ce qui se déroule derrière est maintenu secret.
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Rouler des mécaniques
Avoir une attitude prétentieuse
Au début du 20ème siècle, pour désigner quelqu'un de physiquement solide on disait "il en a dans les mécaniques".
Ici, les « mécaniques » sont le squelette et ses articulations qui permettent à son propriétaire d'être considéré comme un homme robuste et costaud, pour peu qu'il soit également bien fourni en muscles. Rouler des mécaniques désigne une exagération gestuelle, une outrance de comportement destinée à en imposer, à impressionner. En Argot, le verbe rouler voulait aussi dire trop en faire ou exagérer et un rouleur était un bavard, un fanfaron.
Exactement comme notre rouleur de mécaniques!
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Découvrir le pot aux roses
Cette expression remonte au 13ème siècle.
Employée avec le verbe 'découvrir', elle est utilisée avec la même signification que découvrir le pot au 14ème et découvrir le pot-pourri au 15ème siècle. Même si son utilisation ancienne est avérée, son origine est discutée. Selon la mythologie grecque, Éros, le dieu de l’amour, aurait donné une rose à Harpocrate, le dieu du silence, pour qu’il taise les aventures galantes de sa mère, Aphrodite.
C’est ainsi que, pendant l’Antiquité, la rose est devenue le symbole du secret, du silence, de la confidentialité. La plus probable des explications viendrait d'un mélange entre le couvercle du pot qui, une fois soulevé permettait d'en découvrir le contenu, et du complément aux roses pour évoquer une préparation rare voire secrète. Enfin, certains imaginent que l'expression viendrait du vase de roses que les belles laissaient à leur fenêtre,r éservé aux mots doux de leur galant et dont la découverte révélait leur relation.
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Choisir c'est renoncer
"Choisir, c'était renoncer pour toujours, pour jamais, à tout le reste et la quantité nombreuse de
ce reste demeurait préférable à n'importe quelle unité."
André Gide
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KIDELEFOU - LAPOUL
Qui de l'oeuf ou la poule est arrivé en premier ?
Personnellement je m'en moque !
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Le plus drôle est que ce débat philosophique fait rage depuis des siècles. En Grèce Antique d'abord, avec Aristote. Puis plus tard, dans une traduction d'un livre de Fénelon sur les anciens philosophes, on peut lire: « Il ne pouvait y avoir un premier œuf pour faire naître un oiseau, ou il y aurait eu un premier oiseau pour faire un œuf, puisque les oiseaux viennent des œufs.»
Cette réflexion s’est développée au cours du temps et a changé avec les époques, mais plus d'un siècle et demi après De l’origine des espèces de Darwin, on ne connaît pas encore la réponse et peut-être même qu'on ne la connaîtra jamais !
En tout cas, rien n'empêche la poule et l'oeuf de s'entraîner régulièrement pour gagner cette compétition. C'est cette interprétation que j'ai décidé ici de proposer.
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Avoir la boule à zéro
Ne pas avoir de cheveux sur le caillou
Ici je propose une réinterprétation, peut-être un peu tirée par les cheveux. C'est un comble pour une boule à zéro ! ! !
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Être à la hauteur
Expression, née au cours du 20ème siècle, elle s'appuie sur le fait que lorsque l'on s'élève dans les airs, tout apparait différemment. Ainsi, prendre de la hauteur signifie avoir un point de vue, un regard différent.
De fait, Coluche avait raison quand dans un de ses sketches, il disait :
« Dans la vie, y'a pas de grands, y'a pas de petits. La bonne longueur pour les jambes, c'est quand les pieds touchent par terre. »
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Mordre à l'hameçon
Se laisser prendre au piège d'une proposition avantageuse.
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Mettre la main à la pâte
Participer à la tâche, aider...
Expression utilisée dès le 13ème siècle. Sa signification a évolué, avec d'abord le sens d'agir, intervenir personnellement. Il s'agissait alors de mettre la main à l'oeuvre. Puis l'expression a pris une connotation lucrative avoir un bon travail, avec lequel on peut faire du profit.
Aujourd'hui, mettre la main à la pâte, c'est aider, participer à la tâche.
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Dans les petites boîtes,
les bons onguents
Cette expression française, date du 17ème siècle.
Elle confronte un contenu précieux à un contenant méprisable.
Rabelais l’a utilisé sous sa forme « dans les petits sacs, les fines épices ».
La métaphore évoquée dans cette expression prépare celle de Socrate,
dont Nietzsche disait : « Il est significatif, que Socrate ait été le premier Grec illustre qui était laid… Tout en lui est excessif, bouffon, caricatural... » Nietzsche évoque « ses yeux d'écrevisse, sa bouche lippue, sa bedaine », mais également ses œuvres qui, malgré leurs titres burlesques contiennent une matière savante.
Aujourd’hui, l’expression dans les petites boites, les bons onguents sert de revanche aux personnes de petite taille dans le sens d’apparence mineure et personnalité supérieure, L’exemple le plus connu pour refléter cette expression est Napoléon Bonaparte, petit par sa taille et considéré « grand » par ses idées.
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Les fines épices Contenu précieux
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Il y a de l'eau dans le gaz
Lorsqu’une discussion animée risque de tourner à la dispute, on dit parfois qu’il y a de l’eau dans le gaz. Expression dont l’origine remonte au début du 19ème siècle.
A l’époque, les logements commençaient à être dotés du gaz de ville et celui-ci était obtenu par distillation du charbon contenant beaucoup de vapeur d’eau.
Ainsi, Il arrivait régulièrement que des poches de liquide se forment dans les canalisations, au point de les obstruer, ce qui pouvait provoquer une petite explosion.
Lors de cet incident, on disait qu’il y avait «de l’eau dans le gaz». Cette locution a ensuite été reprise avec humour, pour désigner une situation menaçant de dégénérer.
Aujourd’hui l’expression perdure même si le gaz naturel a remplacé dans le courant du 20ème siècle celui produit grâce au charbon.
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éclairer ma lanterne
Dire le détail nécessaire pour être compris, apporter les éléments nécessaires à la compréhension, aider à comprendre ...
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Cette expression vient de la fable de Florian, Jean-Pierre Claris de Florian, dit Florian (1755-1794) était un écrivain, fabuliste et poète, membre de l'Académie française.
"Le singe qui montre la lanterne magique" dans laquelle un singe savant, voulant épater ses collègues, animaux divers, les convie à un spectacle dans lequel il utilise la lanterne magique de son maître. Mais il oublie un petit détail : allumer la lanterne pour que les autres animaux comprennent pourquoi ils sont là. Suite à la publication de cette fable, "oublier d'éclairer sa lanterne" voulait dire "omettre un point essentiel pour se faire comprendre".
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De fil en aiguille
Cette expression est attestée dès 1280 dans "Le roman de la rose".
Le Roman de la Rose est une œuvre poétique française médiévale de 21 780 vers octosyllabiques sous la forme d’un rêve allégorique. Guillaume de Lorris écrivit la première partie qui comporte 4 058 vers . Puis l’ouvrage est repris et complété par Jean de Meung, il comporte 7 722 vers.
Le fil et l'aiguille étaient autrefois des objets et occupations typiques de la gent féminine. On les retrouvait souvent dans les représentations de ses activités (dessins, tableaux...).
Depuis très longtemps également, le fil est un symbole de la continuité "au fil de l'eau", "au fil des ans"...
Et ce fil qui, lorsqu'on le suit, finit toujours par mener à l'aiguille. Par métaphore, l'un amène le suivant, lorsqu’une certaine continuité est respectée.
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violon d'ingres
Jean Auguste Dominique Ingres était un peintre du 19ème siècle, auteur de la Grande Odalisque ou du Portrait de Monsieur Bertin.
Ingres avait un "violon d'Ingres". C’est-à-dire qu’il avait une seconde passion artistique, il consacrait ses moments libres à jouer du violon avec talent, il fut en effet deuxième violon à l'orchestre du Capitole de Toulouse.
Ainsi, depuis le début du 20ème siècle, avoir un violon d'Ingres s'emploie à propos d'une personne qui pratique une activité non professionnelle avec une certaine passion.

Rouler dans la farine
Duper, tromper, berner
Cette expression date du 19ème siècle. Elle serait l'association de rouler au sens de tromper : "Je me suis fait rouler" et de l'emploi varié du mot farine, ce terme désignant des arguments trompeurs.
Une autre interprétation voudrait que la farine ici au 19ème siècle, serait celle dont s'enduisaient les comédiens pour se maquiller, empêchant ainsi de les reconnaître et leur permettant de fait, de tromper les gens.
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Laver son linge sale en famille
Régler les affaires discrètement et sans témoins - Régler ses différends entre soi
Autrefois, le linge se lavait au lavoir, en compagnie des autres femmes du village. Alors les commérages allaient bon train car l'endroit était parfait pour se tenir informé des potins locaux et pour partager les nouvelles du monde.
L’endroit permettait également aux femmes de parler de leurs différends familiaux en absence de toute confidentialité.
Pour Honoré de Balzac, certaines histoires trop sensibles ou personnelles, n’ont pas vocation à être déballées en public. Dans son roman Eugénie Grandet (1833), il explique qu’au contraire, ce « linge sale ne doit se laver qu’en famille » et l’expression s’est ainsi répandue.
Alors, « N'allons pas au lavoir ébruiter nos problèmes et dissensions familiaux. Réglons tout ça à la maison, entre nous dans le plus grand secret », suggère cette métaphore.
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Caracoler en tête
Être devant ses concurrents
Dérivé du mot espagnol « caracol », qui signifie escargot.
Le verbe caracoler, était utilisé au 17ème siècle dans la cavalerie.
Caracoler en tête désigne les voltes et demi-voltes agiles et vivaces que le cavalier fait exécuter à son cheval
Ainsi un cavalier qui parade avec sa monture en tête d’un cortège ou d’un défilé loin devant le reste de la troupe, caracole en tête.
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L' arbre qui cache la forêt
Expression date du 20ème siècle. Il s'agit d'une métaphore pour désigner une personne qui se fixerait sur un détail au lieu de voir la chose dans son ensemble.
Ne voir qu'un arbre et non pas la forêt toute entière.
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Prendre le taureau
par les cornes
S'attaquer à une difficulté avec détermination
Cette expression remonte au 12ème siècle. En 1727 la tournure moderne est attestée, dans un ouvrage de Guillaume de Lamberty (1638-1733) , journaliste écrivain suisse et correspondant à La Haye de 1706 à 1718.
Pour certains auteurs, l’expression trouve sa source dans le mythe des douze travaux d’Hercules, dans lequel le fils de Zeus doit capturer l’indomptable taureau de Minos, roi de Crète. Il est toutefois possible que la locution vienne des espagnols, friands de corrida.
L'expression "Prendre le taureau par les cornes" est apparue sous cette forme au milieu du 19ème siècle.
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Voir midi à sa porte
Juger une situation selon son propre point de vue
De tous temps les hommes ont utilisé des moyens de repérer l'heure dans la journée.
Dans les campagnes, il était fréquent d' installer un cadran solaire, orientée au sud, sur la façade de la maison, au-dessus ou à proximité de la porte d'entrée.
Ainsi, pour avoir l'heure, il suffisait de passer la tête à sa porte et regarder le cadran (à condition qu'il y ait du soleil !) . S'il était midi, on voyait donc midi à sa porte.
L'imprécision et l'implantation des cadrans solaires faisaient que chacun avec son propre cadran solaire, pouvait ne pas voir midi au même moment. C'est ainsi que chacun voyait midi à sa porte.
Pour autant, il n'était pas forcément midi !
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Mettre les pieds dans le plat
Aborder brutalement une question délicate , Faire une gaffe
Locution née d'un jeu de mots entre les termes franco-provençaux
« gaffe » pour « gué » « gaffer » pour « patauger » et « plat » pour
« étendue d'eaux basses ».
Celui qui met les pieds dans le plat et qui commet une belle « gaffe »
serait celui qui pataugerait dans une eau peu profonde au point d'y
mélanger la boue et l'eau.
Personne qui agiterait maladroitement une question à ne surtout pas
aborder.
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Un froid de canard
Froid vif, Très grand froid
Cette expression viendrait de la chasse au canard,
qui se pratique en automne et en hiver.
Chasse durant laquelle le chasseur reste immobile, aux aguets.
Alors le froid le pénètre jusqu'à l'os en attendant l'envol d'une
de ses victimes.
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La goutte d'eau qui fait déborder le vase
Petit détail supplémentaire qui rend une situation
insupportable ou intolérable
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Cette expression apparaît chez Stendhal, au début
du 19éme siècle. Alors que Madame de Sévigné,
au 17ème siècle, l’ utilise avec un verre au lieu d'un vase.
L'expression fait le parallèle entre la tension ou
l'énervement qui monte et l'explosion qui en résulte
dès que la petite goutte de trop y a été versée.
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à couteaux tirés
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Dans une situation tendue, voire hostile, En conflit ouvert
Expression qui nous vient de la fin du 17èe siècle sous sa forme actuelle, dont l'origine se réfère aux habitudes de l'époque lorsqu'une dispute éclatait entre des personnes.
Au 16ème siècle, on disait "en être aux épées et aux couteaux". Lors d’un différend, on dégainait les armes de leur fourreau, sans craindre de verser le sang.
C'est à la fin du 16ème qu'apparaît "aux couteaux tirer" dont le sens était "prêts à tirer les couteaux", prêts à dégainer les lames.
Puis l'expression a évolué, avec un cran de plus dans la préparation au combat, puisque maintenant les couteaux sont tirés ou dégainés.
Si aujourd'hui, les différends se règlent plutôt en justice , l’expression reste explicite.
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Au petit bonheur la chance
Au hasard
La structure du mot Bonheur date du 12ème siècle. « Bon » qualifie ce qui est satisfaisant, agréable, profitable. On dit également "par bonheur" pour dire "par hasard ". « Heur » signifie la chance.
D'après Littré, l'expression « Au petit bonheur la chance » apparaît au 19ème siècle. Elle signifie "En laissant faire la chance", renforçant ainsi le souhait que le hasard n'aille pas dans le mauvais sens.
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à la clé
Suite ou conséquence de ce dont il a été question précédemment,
A l'issue…
​Cette expression daterait de 1872, dans son sens figuré actuel. Mais son origine remonte à bien plus loin dans le temps. En solfège, il existe les clés de sol, de fa et d'ut. Sorte de mot de passe pour le musicien, lui permettant de déchiffrer le contenu de la portée musicale. C'est donc, par extension de ce principe musical que l'expression a pris son sens actuel.
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à la queue leuleu
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En file indienne, l'un derrière l'autre comme des loups
C'est au 11e siècle, qu'est apparue cette expression "à la queue leu leu".
Elle est un raccourci de "à la queue (du) leu (le) leu" ou encore, "c'est à la queue d'un leu qu'on trouve un autre leu". Le leu étant l'ancien nom du loup.
Or, les loups ont l'habitude de se déplacer les uns derrière les autres. Ainsi, cette expression est donc apparue pour désigner une file indienne.
Pour illustrer cette expression, vous l'avez peut-être deviné, je me suis inspirée de la pochette de l'album "Abbey Road" des Beatles.
Où sont les loups et pourquoi à la queue leuleu?
Tout simplement parce que les quatre personnages (petits chiens) ont été réalisés à partir des os d'une queue de boeuf.
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Veiller au grain
Se méfier d'un événement qui pourrait nous être préjudiciable.
Au Moyen Âge, l’agriculture est l’activité principale d’une grande partie de la population. Les céréales, dont le blé notamment, sont vitales car elles représentent la principale source de nourriture. Alors la culture du blé nécessite une attention particulière pour garantir de bonnes récoltes. Et le grain, semence du blé, joue un rôle essentiel dans la production.
C’est dans ce contexte que l’expression « Veiller au grain » prend tout son sens.
Puis l’expression évolue. Au 19e siècle, elle se réfère au domaine maritime. Le « grain » est ici une tempête imprévisible, accompagnée de fortes pluies. Bien sûr pour tout marin un « grain » requiert une vigilance accrue, car il n’est jamais un événement sans conséquence. Veiller au grain signifie donc surveiller, être vigilant, prendre des précautions afin d’éviter le danger.
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Tirer des plans sur la comète
Compter les étoiles, Projeter des choses audacieux voire irréalistes
Cette expression daterait de la fin du 19e siècle.
Tirer des plans nécessite rigueur et précision. Par opposition une comète est toujours en mouvement et son passage est éphémère. Tout le contraire de la stabilité nécessaire pour tirer des plans corrects. Cette opposition indique que la précision et la rigueur nécessaires risquent de compromettre la bonne exécution d’un projet, quand les hypothèses sont hasardeuses et les fondements instables
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ça ne se trouve pas sous le sabot d'un cheval
Difficile à trouver, rare, peu courant
Cette expression française est née au 17e siècle. Elle existait sous la forme " ça se trouve pas sous les pas d’un cheval " ou "sur ses traces."
Pourquoi ne peut-on pas trouver de choses rares sous le sabot d’un cheval ?
Parce qu’à cet endroit on trouve le plus souvent l’inverse, à savoir de la matière sans grande valeur.
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Autres Interprétations
"Passer sous les fourches Claudine"
Clin d'oeil - ​Peintures à la fourchette, alors l'expression "Passer sous les fourches caudines "
est déformée en ces termes : "Passer sous les fourches Claudine".
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Laisser Parler les p'tits papiers
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Un point c'est tout !!!
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